notre fondateur Père Joseph de Paris

La lampe !

Le 29 mars 1634, le Père Joseph du Tremblay écrivait aux soeurs de la Congrégation une exhortation pour la fête de la Compassion, invitant les soeurs à prier pour les Lieux Saints:

"Vous devez savoir qu’il y a quelque temps on fit le voeu au nom de toute votre Congrégation de donner une lampe d’argent qui brûlerait dans le Saint Sépulcre. Nous avons maintenant la lampe mais nous n’avons pas le moyen de l’envoyer, car les Saints Lieux sont à cette heure entièrement en la possession des ennemis qui en ont chassé tous les chrétiens et même par nos pères qui y étaient allé nous en avons des nouvelles…

Pour accomplir en quelque sorte notre voeu puisque notre lampe ne peut être aux Saints Lieux, je désire qu’elle soit mise en quelque endroit où toutes les soeurs puissent la voir, afin de vous rappeler votre devoir et vous affectionner à prier Dieu pour le recouvrement des Lieux Saints. Il faut qu’elle brûle continuellement jusqu’à ce qu’il plaise à Dieu de nous rendre ces Saints Lieux et de nous permettre de l’y envoyer… Lorsque vous verrez poindre ce jour de délivrance, vous souviendrez de ce que je dis aujourd’hui."

A leur arrivée en Terre Sainte en 1896, les soeurs portèrent au Calvaire une lampe, non celle des origines, avec grande action de grâces.

"Venez, voyez le Lieu où Il était posé"

Extrait du Livre de la Vocation par le Père Joseph du Tremblay au chapitre 6

"N’est-ce pas comme si les anges disaient : Venez, entrez, enfermez-vous dans Son Sépulcre… C’est là, dans cette sombre obscurité de vos oratoires silencieux, que vous serez entourées des clairs rayons de la Résurrection à la vie céleste…

C’est en ce Saint Lieu que vous êtes glorifiées, c’est là que la Grâce que Dieu vous fait est si excellente que peu s’en faut qu’elle ne passe en l’ordre de la gloire pour le bonheur de votre éloignement de toutes les souillures du monde et pour la stable possession du comble de tous les biens du paradis desquels dès à présent vous jouissez.

C’est là mes sœurs, où vous recevez dans ces cloîtres qui vous emmurent le Soleil des divines illustrations, à plomb et comme en plein midi et c’est là que rien ne vous fait ombre et que tout votre amour est pur.

Représentez vous les mouvements intérieurs de la Madeleine  au bord du monument lorsque l’ange lui dit : « Allez dire en hâte aux disciples que Jésus est ressuscité… »

C’est ce que maintenant vous devez faire, portant les nouvelles de votre bonheur aux âmes disposées d’y participer."

Prière pour demander l'amour du prochain

Deuxième demande de l’exercice du Calvaire tel que les premières soeurs de la Congrégation le pratiquaient d’après les exhortations du Père Joseph du Tremblay :

« Mon Dieu, faites-moi la grâce d’aimer mon prochain selon votre sainte volonté, comme vous me l’avez commandé, l’aimant d’une vraie et sincère charité, l’honorant, l’obligeant, le servant en tous ses besoins de corps et d’esprit, m’abaissant pour l’élever, m’accablant pour le soulager, me désobligeant pour l’obliger, me mortifiant pour l’édifier, me renonçant pour le contenter, mourant pour le faire vivre. »

Bestiaire (chien)

Comment se fait-il que nous ne soyions pas plus reconnaissants envers Dieu ?

On pourrait alléguer que Dieu nous a créés sans peine, mais nous ne pouvons nier qu’il nous a rachetés sans de grandes douleurs. Cependant, après tant de faveurs, nous avons de la difficulté à l’aimer.

C’est une ingratitude monstrueuse, épouvantable et contre la nature même : nous chérissons bien un chien qui nous rend quelque petit service et plaisir, et nous méprisons ce grand Dieu si rempli de bonté envers nous, qui nous donne tout ce qu’il peut et avec excès de charité et de bénignité.

 

Le livre de la Vocation

Texte du Père Joseph du Tremblay, au chapitre 3 du Livre de la Vocation

« Qui pourrait exprimer l’honneur qu’ont les âmes d’être les reposoirs sacrés de la lassitude du Fils de Dieu, le respect duquel s’en va languissant et comme tirant à la mort que chaque jour on lui renouvelle par tant d’horribles péchés qui abondent en cette lie des siècles derniers où nous sommes. »