le Mont des Oliviers

Références Bibliques

Dans l’Ancien Testament

David, fuyant devant son fils Absalom, gravit le Mont des Oliviers

« David gravissait en pleurant la Montée des Oliviers, la tête voilée et les pieds nus, et tout le peuple qui l’accompagnait avait la tête voilée et montait en pleurant. Comme David arrivait au sommet, là où l’on adore Dieu, il vit venir à sa rencontre Hushaï… »(2 Sm 15,30.32).

Salomon construit ’sur la montage à l’orient de Jérusalem’ des hauts lieux pour les dieux de ses femmes cf. 1 R 11,7. 

La gloire de Dieu, quittant le Temple, se tient sur le mont des Oliviers avant de rejoindre les exilés à Babylone cf. Ez 11,23 Au dernier Jour, les pieds du Seigneur se poseront dessus. « Et le mont des Oliviers se fendra par le milieu, d’est en ouest, en une immense vallée, une moitié du mont reculera vers le nord, et l’autre vers le sud… Et le Seigneur mon Dieu viendra, et tous les saints avec lui’ » cf. Za 14,4.5.

Dans le Nouveau Testament

Jésus s’y rend souvent, surtout dans les jours qui précèdent sa passion. Cf. Mt 21,1 // Mc 11,1 // Lc 19,29 Mt 24,3 // Mc 13,3 // Mt 26,30 // Mc 14,26 // Lc 22,39 Lc 19,37 ; 21,37 Jn 8,1 C’est au mont des Oliviers que Luc situe l’ascension de Jésus cf. Ac 1,12.

Le Mont des Oliviers au jour des Rameaux

On peut trouver la première mention d’une procession des Rameaux à Jérusalem dans le Journal de voyage d’Ethérie qui, vers l’an 400 décrit minutieusement la liturgie de la Ville Sainte (cf. Le Mont des Oliviers par Albert Storme).

"Le dimanche dès la fin de l’Office de nuit, l’archidiacre convoque l’assemblée :

“Aujourd’hui que tout le monde soit là, à la septième heure, à l’Eléona”, c’est-à-dire sur le Mont des Oliviers où est la grotte dans laquelle enseignait le Seigneur.

Ainsi donc à la septième heure, le peuple et l’Evêque disent les hymnes et antiennes et lectures appropriées au jour. A la neuvième heure on se rend au chant des hymnes à l’Imbomon, c’est-à-dire l’Eglise octogonale d’où le Seigneur est monté aux cieux. Tout le peuple est invité à s’asseoir et on prie.  Vers la 11e heure on lit le passage de l’Evangile où les enfants avec des rameaux et des palmes accoururent au devant du Seigneur en disant : “Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur.” Aussitôt l’évêque se lève et tout le peuple marche devant au chant des hymnes et antiennes répétant toujours “Béni soit Celui qui vient.”

Du haut du Mont des Oliviers jusqu’à la Ville, tous tiennent des rameaux de palmiers ou d’oliviers et escortent l’évêque à la manière dont le Seigneur a été escorté ce jour là. 

Tout le monde fait tout le chemin à pied jusqu’à l’Anastasis et on va tout doucement pour ne pas fatiguer la foule et le soir est déjà venu quand on arrive. A l’Anastasis on fait le lucernaire puis une prière à la Croix et on renvoie le Peuple."

Aujourd’hui la même procession a lieu chaque année.  Partant de Bethphagé pour atteindre le sommet du Mont des Oliviers, ce sont les chrétiens de la Ville et des paroisses voisines, les groupes de pèlerins de partout qui précèdent le Patriarche et acclament le Christ Roi entrant dans Sa Ville. La célébration se termine dans le jardin de Sainte Anne par une bénédiction du Patriarche.

Lire aussi sur le site de la Custodie l’article sur la procession des Rameaux.

Le Mont des Oliviers au jour de l'Ascension

Dans le journal de voyage d’Ethérie le 40e jour après Pâques, c’est à Bethléhem que les chrétiens se réunissaient pour célébrer les Vigiles de l’Ascension dans la grotte où est né le Seigneur et non au Mont des Oliviers.

Eusèbe de Césarée nous parle de Constantin et d’Hélène embellissant de sanctuaires magnifiques les deux grottes mystiques, celle de Bethléhem et celle du Mont des Oliviers et Saint Cyrille de Jérusalem rapproche les deux mystères dans ses catéchèses :

« "Si à Bethléhem, Il est descendu des cieux, c’est du Mont des Oliviers qu’Il les a regagnés. Il a commencé à combattre pour nous à Bethléhem, mais Il a reçu la couronne due à ses victoires sur cette montagne".

Par contre le jour de la Pentecôte au moment de congédier le peuple réuni au Mont Sion pour la célébration, l’archidiacre élève la voix et dit : "Aujourd’hui après la 6e heure soyons tous à l’éléona, à l’Eglise de l’Imbomon à l’endroit où le Seigneur est monté aux cieux.

Une fois arrivé l’Evêque s’assied ainsi que les prêtres et tout le peuple. On fait les lectures, on dit des hymnes, des antiennes appropriées au jour et au lieu, on lit le passage de l’Evangile de l’Ascension du Seigneur et celui des Actes des Aoôtres, on bénit les catéchumènes puis les fidèles et on va à l’autre église c’est-à-dire à la grotte où le Seigneur s’asseyait pour instruire ses apôtres.

Il est déjà tard et l’on y fait le lucernaire, on dit une prière et on redescend tout doucement, tout doucement au chant des hymnes jusqu’au Martyrium puis à l’Anastasis et de là on retourne au Mont Sion d’où l’on était parti et il est presque minuit !" »